Programme 2020
Invité d'honneur : Jean-Pierre Jarier
surnommé « godasse de plomb » !
GRANDE NOUVELLE !
Pour cette 7ème édition, nous recevons l’un des grands animateurs des courses de Nogaro, avec sa conduite des plus spectaculaires, l’un des grands pilotes français qui ont marqué toute une génération : Jean Pierre Jarier est à l’honneur !
Jean Pierre Jarier a disputé 134 Grands Prix de Formule 1, compte 14 participations aux 24H du Mans, et une multitude de victoires dans différentes catégories, notamment en WSC, championnat du monde des voitures de sport. Nogaro est un circuit spécial pour Godasse de plomb avec de beaux souvenirs, parmi lesquels sa victoire en championnat de France des voitures de production avec une Chevrolet Camaro en 1984 !
Ce talentueux pilote est né le 10 juillet 1946 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), il débute en sports mécaniques par la moto mais se tourne rapidement vers l'automobile lorsqu'il persuade sa mère d'acheter une Renault R8 Gordini.
En 1967, il débute sa carrière en disputant la Coupe Gordini et parvient à faire quelques quelques places d'honneur avec notamment une sixième place à Nogaro et une septième à Albi. L'année suivante, il persiste en coupe Gordini et décroche ses trois premières victoires.
Parallèlement, il fait ses débuts en monoplace dans le championnat Formule France grâce à Jean-Pierre Beltoise. Si les résultats en monoplace sont moins probants qu'en R8, Beltoise lui décroche quand même un volant en Formule 3 pour 1969 et c'est en 1970 que Jean-Pierre Jarier dévoile son talent en F3 en terminant troisième du championnat de France, ce qui lui permet de monter en Formule 2 en 1971 au sein de l'écurie March.
Cette première saison de F2 commence bien puisqu'il termine à deux reprises sur le podium à Albi et Vallelunga. March, qui est également présente en Formule 1, lui offre la possibilité de disputer son premier Grand Prix de Formule 1 lors de l'épreuve italienne au sein du Shell Arnold Team aux côté de Ronnie Peterson. Au volant de la March 701, il se qualifie en dernière position et termine l'épreuve non classé, à 8 tours du vainqueur. La comparaison avec Ronnie Peterson, deuxième de la course, ne joue pas en la faveur du Français contraint à « redoubler » en F2.
En 1972, Jean-Pierre Jarier prend donc le temps de progresser en Formule 2 et commence la saison par une victoire au Luxembourg, et dès la fin de cette année March le jugera suffisamment mûr pour disputer les deux championnats F1 et F2 en 1973.
Alors qu’il devient champion d’Europe de F2 avec huit victoires, la première saison complète de F1 n’est pas au beau fixe : souvent qualifié en fond de grille et victime de nombreuses casses mécaniques, le contraste avec la F2 est énorme. Il attire néanmoins l’attention d’Enzo Ferrari qui souhaite l’engager pour la saison 1974. Max Mosley alors patron de March, refuse de le libérer de son contrat et Enzo Ferrari engage Niki Lauda !
En 1974, il dispute le championnat du monde de voitures de sport au sein de l'écurie Matra Simca au volant de la MS 670C qu'il partage avec son ami Jean Pierre Beltoise et les résultats sont au rendez-vous puisqu'il décroche cinq victoires et deux deuxième place, dont notamment aux 1000 km de Spa avec Jacky Ickx qui remplaçait Beltoise pour l’occasion, aux 1000 km du Nurburgring ou aux 1000 km du Paul Ricard.
La Matra MS 670 est championne du monde cette année là, avec Jarier et Beltoise devant celle de Larrousse et Pescarolo. En WSC seul le constructeur est titré depuis sa création en 1953, et ce n’est qu’à partir de 1981 qu’un titre pilote est décerné.
Côté F1, il signe donc chez Shadow en 1974, écurie pour laquelle il roulera trois saisons. Il signe un magnifique podium à Monaco mais la fiabilité ne sera pas au rendez-vous et, en perte de vitesse financière, l’écurie ne pourra pas faire progresser Jean Pierre Jarier qui montrera souvent son talent lors des qualifications
Jean-Pierre Jarier tente l’aventure chez ATS en Formule 1 pour les saisons 1977 et 1978 qui sera finalement décevante mais quelques piges remarquées chez Lotus à la fin de la saison 1978 attireront l’attention d’un certain Ken Tyrell qui engage le Français pour deux saisons.
En 1977 il s’aligne aux 24h du Mans sur la Renault Mirage, et s’offre une deuxième place avec l’australien Vern Schuppan. Il continue aussi en parallèle de sa carrière de F1 les voitoires de Sport, et remporte Dijon et le Paul Ricard.
1979, avec la Tyrrell 009, sera sa meilleure saison avec deux podiums et une dixième place au championnat du monde. Il se mettra en valeur lors de son Grand Prix national à Dijon-Prenois où il se classe cinquième et participe ainsi à la « réussite française » avec Jean-Pierre Jabouille (vainqueur) et René Arnoux, troisième à l'issue de son épique duel contre Gilles Villeneuve.
Mais 1980 sera décevante, la Tyrell n’ayant pas suffisamment progressé face à la concurrence.
En 1981, après deux courses chez Ligier qui décide de ne pas garder le français, Jean-Pierre Jarier trouve refuge chez Osella. Mais les résultats seront une fois de plus décevants.
Jean-Pierre Jarier n'abandonne pas la compétition automobile pour autant. À partir de 1984, il s'aligne dans divers championnats de tourisme. Il remportera les 24 heures de Spa-Francorchamps en 1993 sur une Porsche 911 RSR, et les 1 000 kilomètres de Suzuka en 1994, au volant d'une Porsche 911 Turbo S LM-GT. Enfin, en 1998 et 1999, il remporte le championnat de France FFSA GT.
Un homme plein de panache et de sympathie, qui a largement laissé en mémoire l’image d’un pilote très vite en piste, nous fait le plaisir d’être des nôtres pour cette belle édition du Classic Festival ! L’occasion une fois encore de croiser bon nombre de souvenirs en forme de nostalgie délicieuse.
Vivement…