Programme 2019
Nouveauté 2019
La Mini souffle ses 60 bougies !
Cette année 2019 marque les 60 ans d’un modèle qui a tellement marqué les générations et la fin du vingtième siècle, que son repreneur, BMW, en a même décidé d’en faire un relooking profond et de relancer fortement la marque depuis 2001. Bien plus qu’une voiture, un style, un positionnement social…
Que l’on soit Mini ou non, force est de reconnaître qu’elle a une plastique hors du commun qui la place tout entière, malgré sa petite taille, dans le paysage automobile : un mythe à sa mesure !
Le Classic Festival lui fait la part belle avec bon nombre de représentants de la marque qui se sont réunis pour l'occasion : voiture Mini mais Maxi fête pour cet anniversaire !
Petit retour sur une grande histoire :
La Mini a été conçue avec une nouvelle approche et totalement pratique. Son créateur, Sir Alec Issigonis a voulu une voiture ultra compacte, moderne et capable d’emporter quatre personnes avec un petit bagage par personne.
Il en ressort une voiture de 3,05m de long avec une traction avant pour une tenue de route sûre. Tout a été fait pour prendre le moins de place possible. En effet, le moteur se loge de manière transversale, sous un petit capot, afin de minimiser son encombrement. Concernant le radiateur, celui-ci est mis sur le côté. La vraie innovation technique est de placer la boîte de vitesse sous le moteur, comme ça, tous les deux bénéficient d’une lubrification commune. Quant aux suspensions, elles sont sans ressort métalliques et adoptent des cônes en caoutchouc. Puis, les roues d’un diamètre de dix pouces (généralement destiné aux voiturettes), autant dire, périmées pour la fin des années 50, ont été défendues par tous les moyens par Alec Issigonis.
Le projet de la Mini a été conçu suite à un événement extérieur à l’automobile : la crise du Canal de Suez, en 1956. Cette dernière a fait planer le doute, sur une éventuelle pénurie de pétrole. Pour cela, les gens ont voulu des véhicules petits et économiques, opportunité idéale pour Alec Issigonis.
Fin d’année 1956, Issigonis met entre parenthèses deux projets en cours, celui d’une voiture moyenne et d’une grosse berline. Son travail se réoriente, et il s’entoure de talents forts du moment, comme l’ingénieur mécanique William Jack Daniels.
Les fameuses roues de dix pouces exigent des pneus de bonne qualité permettant d’atteindre en sécurité 100km/h. La maison Dunlop développe les 135x10 de la Mini. Un challenge de taille ! Mais avec beaucoup de chance, ils ne feront jamais parler d’eux.
En Octobre 1957, le premier prototype Mini est prêt. L’auto récupère la vieille calandre de l’Austin A 35, mais la réussite reste belle. Dans le modèle final, le carburateur est placé bien au chaud, derrière le moteur, afin d’éviter le gel l’hiver.
En cours d’année 58, le feu vert est donné pour la production en série, en Juillet 1959. La Mini est née !
Elle sera commercialisée par deux marques : Morris et Austin. Et aura du coup deux noms différents … Seven pour Austin et Mini-Minor pour Morris. Personne n’avait pensé que le simple nom de Mini serait finalement le seul à retenir à partir de 1962 : simple, mémorisable, accrocheur.
Par manque d’essais d’endurance, une mise au point est nécessaire. Alec Issigonis effectue donc une liste de 60 points ne répondant pas au résultat attendu. Niveau mécanique, la transmission et l’embrayage posent de gros soucis. Il a fallut attendre entre deux et trois mois de production pour qu’une grande partie des problèmes soit résolue. Mais, gros point noir … la Mini prend l’eau ! En cause, les bas de caisse. La solution définitive sera trouvée en Octobre 1960, après avoir redessiné les planchers.
Même si la Mini a une vocation économique, cela ne l’empêche pas de répondre à quelques performances routières. Ses quatre cylindres lui valent 848cm3 et 34ch, soit une pointe à 120km/h pour ses 610kg.
Dès 1960, les ventes décollent avec plus de 116 000 exemplaires. Elle devient le modèle le plus vendu de la British Motor Corporation (BMC) !
Son extrême maniabilité, son habitacle pas aussi petit qu’il y paraît, ses bonnes qualités routières, et pour la ville, sa facilité de conduite et sa capacité à se garer font parler d’elle.
John Cooper, ami de longue date d’Alex Issigonis, a été séduit dès le début par la tenue de route de la Mini. Le pilote anglais Roy Salvadori s’est vu prêter une Mini pour se rendre au Grand Prix d’Italie. A l’arrivée, Cooper a convaincu BMC d’élaborer une version plus musclée de la Mini. La Mini Cooper est donc commercialisée le 20 Septembre 1961, délivrant 55 ch.
En Septembre 1961, un modèle plus huppé voit le jour, sous le nom de Super. Carrosserie bicolore, chrome ajouté sur le pare-choc avant et arrière, démarreur actionné par la clé de contact, compteur ovale intégrant des indicateurs de température moteur et de pression d’huile … Les ingrédients sont bons, mais la recette est sans succès.
Mini change de cap est sort la Minivan. Celle-ci sait jouer les déménageuses grâce à sa possibilité de chargement. Cette utilitaire n’est pas touchée par la purchase tax touchant les articles de luxe. Les particuliers se ruent dessus ! Dans le même sillage, en Avril 1961, BMC sort une version pick-up, qui ravit les artisans britanniques.
En Octobre 1965, apparaît en option la boîte automatique à quatre rapports, mais celle-ci manque de rapidité et se montre peu fiable.
L’assemblage de la Mini par Innoncenti, en Italie, début en 1965, jusqu’en 1975. Il en sortira plus de 436 000 exemplaires.
En 1967, les finances du groupe BMC sont dans le rouge … Un an après, BMC est racheté par Leyland, et prend le nom de British Leyland.
La version Clubman est imaginée en Septembre 1969, avec une décoration sportive grâce aux bandes adhésives, en cohésion avec les 140km/h atteints.
C’est une série spéciale, nommée « 25ème anniversaire », qui inaugure en Juillet 1984 les roues de douze pouces et les freins avant disque. Ils seront montés en série en octobre de la même année.
Comme pour beaucoup de voitures mythiques dont la carrière est longue, la relève est difficile.
Il aura fallu attendre 1990 pour que la Cooper revienne au catalogue. Pendant de longues années la Mini Cooper n'aura plus été éditée. Elle fait son retour avec son moteur 1.3l et ses 61ch.
En Octobre 1996, alors que BMW a racheté le groupe Leyland depuis presque trois ans, arrive une grosse vague de modifications, avec des suspensions revues, un radiateur agrandi et placé devant le moteur, ainsi qu’une insonorisation renforcée et un airbag conducteur.